Le MV Wakashio, échoué sur les récifs à Pointe-d’Esny, Île Maurice, depuis le 25 juillet, transportait à son bord 200 tonnes de diesel et 3 800 tonnes d’huile lourde. Une voie d’eau avait alors été signalée par le capitaine du navire, laissant s’échapper depuis peu une coulée noire aux abords du vraquier.
Une pollution sous haute surveillance depuis l’espace grâce à la station civile VIGISAT.
La station de surveillance maritime de CLS, opérationnelle H24, accompagne les autorités maritimes comme l’Agence Européenne de Sécurité Maritime (EMSA) dans la surveillance des pollutions sur les eaux européennes. Dans le cadre d’une collaboration internationale, l’EMSA a sollicité CLS pour surveiller de près cette pollution qui menace les côtes mauriciennes.
Comment peut-on surveiller cette pollution depuis l’espace ?
Le centre VIGISAT, appui tactique pour la surveillance maritime européenne, a analysé des images satellitaires acquises grâce aux satellites Sentinel-1 (RADAR) et Sentinel-2 (OPTIQUE).
Que constatent les opérateurs de CLS, experts en lutte contre les pollutions ?
Sur les images satellites optiques de l’imageur Sentinel-2, acquise le 1er Aout, les analystes de CLS constataient l’absence de pollution. Le Wakashio échoué, restait posé dans une eau claire, bleue couleur lagon.
Quant aux images acquises le 6 août par ce même satellite, elles attestent clairement d’une fuite. On peut observer sur cette image la dispersion du liquide polluant de part et d’autre du bateau.
Les autorités mauriciennes ont confirmé le jeudi 6 août qu’une fissure était apparue sur la coque du bateau. En conséquence, Jacques Billant, préfet de la zone Sud-océan Indien a décidé d’activer une cellule de crise réunissant le bureau de l’action de l’état en mer de la zone maritime sud de l’océan Indien, la direction de la mer de l’océan Indien, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSSRU), les forces armées de la zone sud de l’océan Indien, la cellule diplomatique et l’état-major de zone de défense.
Cette cellule de crise est en lien permanent avec les autorités mauriciennes, notamment via l’ambassade de France à Maurice, afin d’analyser le soutien qui pourrait être apporté par les autorités françaises à l’île sœur dans la lutte contre cette pollution.
Ce soutien s’organise dans le cadre du plan de lutte sous-régional pour les pays de l’océan Indien occidental contre les pollutions du milieu marin par les hydrocarbures.
Pour approfondir – L’espace au service de la lutte contre les pollutions :