Avec Sentinel -1 et l’expertise de CLS, nous avons aujourd’hui la possibilité d’observer la Terre et d’acquérir des images radar de tous les endroits du globe pour diverses applications : surveillance maritime, détection des nappes de pétrole, suivi et détection des navires, lutte contre le trafic illégal (pêche illégale, piraterie maritime, etc.), comprendre les évolutions des océans et soutenir les autorités en cas de catastrophes naturelles.
Sentinel S1 -A révèle les déplacements provoqués par le séisme au Népal
Le lancement du satellite européen Sentinel-1A, en avril 2014, dans le cadre du programme Copernicus de l’Union Européenne et de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), permet de fournir les moyens d’observation de notre planète. Le programme Sentinel vise une distribution ouverte et collaborative des données envers les utilisateurs qu’ils soient institutionnels, scientifiques ou privés. Parmi les applications du programme Sentinel, la réponse rapide aux catastrophes naturelles constitue un enjeu primordial. Sentinel a permis de mesurer rapidement les déplacements des plaques provoqués par le séisme qui a eu lieu le 25 avril dernier, au Népal.
Tremblement de terre au Népal : Interférogramme et carte des mouvements du sol
Voir l’interférogramme (explications en anglais)
Les images satellites permettent aux scientifiques de détecter les mouvements du sol avec une précision millimétrique. Décryptage avec Maite García, responsable de la communication chez Altamira Information, une filiale du groupe CLS : «Nous avons acquis des images satellites couvrant la zone sinistrée avant et après le tremblement de terre. Puis, on y applique une série d’algorithmes pour générer un interférogramme. Un interférogramme c’est une représentation graphique du déplacement généré par une faille. Il permet d’illustrer une courbe de niveau des mouvements de sol.
Cette représentation graphique de la dynamique du mouvement et de l’extension de la faille permet de générer à son tour des modèles géodynamiques. L’objectif est de savoir avec précision quelles parties de la faille peuvent présentées des risques de glissement de terrain ou non. Il est possible également de détecter les zones qui potentiellement pourraient déclencher un nouveau tremblement de terre bien qu’il ne soit pas encore possible aujourd’hui de prédire le moment auquel cela peut arriver.
Altamira information est basée à Barcelone et spécialisée dans le traitement et l’analyse des images satellites radar appliquée à la mesure des mouvements du sol.“Dans les situations d’urgence, quand une catastrophe naturelle survient, nous produisons un interférogramme qui est rapidement mis à la disposition de Copernicus le programme européen d’observation de la Terre. Dans ce cadre, des cartes créées à partir de données satellitaires sont mises à disposition dans les situations d’urgence comme les catastrophes naturelles.”, précise Maite Garcia, responsable de la communication, Altamira Information
Une fois l’interférogramme généré, Altamira Information prépare une cartographie des mouvements du sol suite au tremblement de terre au Népal. Cette carte montre clairement les zones affectées et permet de voir où et quand le terrain s’est déplacé. Il s’agit d’une représentation de la dynamique du mouvement et de son extension, très utile pour les experts afin de déterminer l’activité des failles et de générer des modèles géodynamiques. Savoir avec précision quelle parties de la faille ont glissé ou non nous permettent de détecter les zones qui pourraient potentiellement détecter un nouveau tremblement de terre même si on ne peut pas encore déterminer quand cela se produira.
Etude de casVous pouvez accéder à des études de cas, sur la base des résultats GlobalSar des mouvements du sol.
Prendre des mesures préventives en cas de catastrophes naturelles
Des milliers de glissements de terrain sont susceptibles d’avoir été déclenchés par le tremblement de terre en raison de la topographie de la zone de l’épicentre et de la haute intensité de la secousse. Dans ce contexte, les cartes des mouvements du sol offrent des informations précieuses aux experts afin d’améliorer les modèles qui peuvent déterminer les zones qui seront, à l’avenir, les plus vulnérables aux glissements de terrain.
Avec le deuxième tremblement de terre, l’ensemble du processus a été répété. Maite García de Altamira Information, explique: «Mardi, quand nous sommes arrivés au bureau, nous savions déjà, via Twitter et les actualités du jour qu’un deuxième tremblement de terre avait frappé le Népal. Notre équipe technique a immédiatement commencé à travailler dans le but de générer des informations qui pourraient bénéficier au support et à l’aide aux populations “.
Voir carte des mouvements de sol (explication en Anglais)
Les interférogrammes ne sont pas seulement utiles en cas de tremblement de terre, mais dans tous les cas de catastrophes naturelles : des volcans en éruption aux inondations. L’un des derniers projets de ce type réalisé par Altamira Information a été commandité par la Banque mondiale sur une initiative de l’Organisation des Nations Unies. “Dans les villes surpeuplées, comme Jakarta, en Indonésie, située sur la côte, les ressources en eau sont surexploitées. Cette surexploitation entraîne le déplacement du sol. Les villes sont alors de plus en plus vulnérables à toute catastrophe éventuelle, telles que les inondations » explique Maité Garcia. Dans ces cas aussi, les cartes générées à partir d’images satellite radar sont des outils précieux dans l’aide au déclenchement de mesures préventives.