Depuis 1997, El Niño n’était pas réapparu avec autant d’intensité.
El Niño 1997-2015 : sur ces cartes on peut déjà constater que la surface étendue des eaux chaudes en 2015 est plus élevée qu’en 1997. © AVISO/CNES/CLS
Ce courant saisonnier équatorial tient son nom d’un phénomène très particulier. Peu avant Noël, date anniversaire de la naissance de l’enfant Jésus (El Niño), un courant chaud fait littéralement disparaître les poissons des eaux péruviennes. El Niño est un phénomène océanique à grande échelle du Pacifique équatorial, affectant le régime des vents, la température de la mer et les précipitations. Vinca Rosmorduc, ingénieur à la Direction de l’océanographie spatiale de CLS, témoigne de cet épisode 2015 : « On le voit très clairement sur nos cartes. L’élévation de la température de l’eau provoque sa dilatation et donc l’augmentation du niveau de la mer. Et c’est cela que nous observons à CLS. Grâce à ces observations, on peut suivre très clairement le phénomène d’El Niño.
Sur les cartes de septembre, on peut déjà observer que les eaux chaudes d’El Niño sont plus élevées qu’en 1997. Mesurer l’intensité de ce phénomène est important car il amène la sécheresse en Indonésie (incendie) et des précipitations en Amérique du Sud (inondations, glissements de terrain). Plus ce phénomène sera marqué, plus ses conséquences auront d’impact sur les populations. CLS tient toutes ces informations disponibles gratuitement pour tous les acteurs internationaux de la gestion des risques sur le site du CNES : aviso +. Une chose est certaine, cet épisode 2015 représente un événement climatique majeur du XXIe siècle. »