Créée à l’initiative de l’UNESCO et ONU-Femmes, la journée internationale des femmes et des filles de science est l’occasion de rappeler que les femmes et les filles jouent un rôle essentiel dans la communauté scientifique et technologique et que leur participation doit être renforcée.
A ce jour, moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes. Les femmes sont ainsi sous-représentées dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques. Et lorsqu’elles sont présentes dans les domaines scientifiques, elles sont sous-représentées aux niveaux décisionnaires.
A CLS, le domaine scientifique joue un rôle majeur dans le quotidien de nos équipes. Nous avons la chance de travailler avec des space scientists qui cumulent les savoirs et utilisent les technologies spatiales comme outil clé pour faire avancer leurs domaines scientifiques. En effet, le spatial est indispensable pour lever les mystères dans les domaines de l’océanographie, de la gestion durable des ressources marines ou encore du machine learning.
Nous sommes allés à la rencontre d’Anna Conchon et Inna Senina, deux ingénieurs d’étude, Annabelle Ollivier, chef de projet, et Soizick Magon de la Giclais, data scientist.
Comment devient-on une space scientist ?
Nos 4 scientifiques, nous expliquent leurs parcours différents mais liés par une même passion, celle de la science, de la recherche et de la préservation de l’environnement.
Inna Senina, ingénieur d’étude : « J’ai obtenu un master en sciences mathématiques à l’Université d’État en Russie, puis j’ai obtenu un doctorat (PhD) dans les sciences en physique et mathématique.
Après un poste à l’Université d’Hawaï, je suis venue à CLS rejoindre les équipes de modélisation d’écosystèmes marins. »
Annabelle Ollivier, chef de projet : « Suivant un rêve de jeunesse né, alors que je vivais sur un voilier en Nouvelle-Calédonie, j’ai analysé pendant plus de 15 ans des données satellites d’observation des océans.
Technique au départ, mon cursus s’est orienté vers de la gestion de projets puis d’équipe. »
Anna Conchon, ingénieur d’étude : « J’ai toujours été intéressée par les sciences. Enfant, j’étais passionnée par l’électricité et notamment une horloge qui fonctionnait grâce à deux oranges ! Je voulais combiner mon intérêt pour les sciences et ma curiosité envers la nature.
Après une école préparatoire et une école d’ingénieur, je me suis orientée vers l’océanographie et la biologie/écologie marine via un stage, une thèse puis plus tard un poste de chercheuse à CLS. »
Soizick Magon de la Giclais, data scientist : « C’est mon intérêt pour les mathématiques qui m’a décidée à faire l’INSA Toulouse pour me spécialiser en modélisation statistique et sciences des données.
Et c’est avec un diplôme d’ingénieur en mathématiques appliquées et mon intérêt pour les enjeux environnementaux que j’ai rejoint CLS. »
Que faites-vous aujourd’hui à CLS ?
Anna Conchon et Inna Senina travaillent toutes les deux en tant qu’ingénieur d’études en modélisation des écosystèmes marins et plus précisément sur la modélisation des proies des grands prédateurs marins.
Annabelle Ollivier est elle chef de projet environnementale. Elle s’implique dans des projets internationaux visant à illustrer l’évolution du climat et la caractérisation des océans depuis l’espace.
Quant à Soizick, elle fait partie du DataLab de CLS et contribue à différents projets pour apporter une expertise statistique afin d’exploiter les données. Elle collabore principalement avec les équipes de la gestion durable des pêches, mettant la science des données au service de leurs expertises métiers.
Que diriez-vous aux jeunes filles qui veulent devenir des spaces scientists ?
Anna Conchon et Annabelle Ollivier nous confient avoir été dans une filière plutôt masculine avec une moyenne de 25% de filles en école préparatoire et 35% en école d’ingénieur.
Anna a travaillé comme scientifique, contrôleur de pêche et aujourd’hui ingénieur d’étude : il est plus habituel de voir des hommes à ces postes, notre genre ne limite pas les sujets qui peuvent nous intéresser. Si on a envie de travailler dans un domaine, même plutôt masculin, il faut oser y aller ! Annabelle nous rappelle que : ce secteur, comme tous les autres, a besoin de personnes épanouies et motivées, curieuses, précises, imaginatives, fonceuses ou délicates.
Chez CLS, de nombreux managers et scientifiques sont des femmes, nous vous en avions déjà parlé en mars dernier dans un article dédiée aux « Women in tech ». Pour CLS le talent, les connaissances et l’expertise n’a pas de genre.