Alors que la journée mondiale des océans sera célébrée le 8 juin, CLS, soutenue par l’IFREMER et le CNES, déploie, pour la première fois, en Méditerranée et dans les territoires ultramarins, des filets de pêche connectés par satellites. Une solution spatiale qui pourrait accompagner les pêcheurs dans leurs tâches quotidiennes et limiter la pollution plastique issue du matériel de pêche perdu.
Dans les eaux européennes, plus d’un tiers des sources de pollution plastique provient d’équipements de pêche (source Organisation Maritime Internationale).
Engins de pêche : une pollution plastique majeure
Chaque année, 640 000 tonnes de filets, lignes, gilets de sauvetage et autres cordes sont perdues ou abandonnées dans les océans par l’industrie de la pêche. La plupart de ces débris de plastique viennent s’ajouter aux millions de tonnes de déchets rejetés chaque année en mer. Ces « équipements fantômes » représentent 10 % de la pollution plastique des océans.
Jumeau numérique de l’océan, mer connectée, un écosystème d’acteurs engagés pour un océan durable
Pollution de l’environnement, menace pour la biodiversité, perte économique pour la filière pêche : Comment lutter contre ce fléau ? Dans le cadre des initiatives européennes d’océan connecté qui vise à cartographier et à digitaliser l’ensemble de nos mers et de ses activités, CLS, soutenue par l’IFREMER et le CNES, en partenariat avec un syndicat de pêche et des associations spécialistes de l’économie circulaire et du recyclage lance un programme inédit de suivi d’engins de pêche par satellite. Avec plus de 30 ans d’expérience dans la gestion durable des ressources marines, près de 50 centres de surveillance des pêches nationaux équipés et plus de 15 000 balises satellite actives, déployées, sur des bateaux de pêche, CLS, filiale du CNES et de la CNP, la tête dans les étoiles, les pieds dans la mer, innove et rassemble les acteurs désireux de changer le monde !
Un suivi des engins de pêche « gagnant-gagnant »
Ce dispositif est plutôt bien accueilli par l’ensemble de la filière pêche, de plus en plus désireuse de mettre en place des pratiques respectueuses de l’environnement pour pérenniser le territoire marin qui les fait vivre. Un tel suivi permettra notamment de limiter la perte du matériel de pêche et de réduire les coûts d’opération en mer. Connaissant la position de leurs équipements, les pêcheurs gagneront du temps de recherche et réaliseront ainsi des économies de carburant. Ils diminueront également leur empreinte carbone, le temps passé en mer et les risques associés à la pratique de leurs activités en milieu isolé et parfois hostile.
Pollution plastique localisée, récupérée, recyclée : la mise en place d’une économie circulaire vertueuse
Après les bateaux de pêche, la granularité du suivi de l’effort de pêche s’affine et permet aux administrations et aux scientifiques d’améliorer sans cesse la gestion durable des ressources marines. Suivre les engins de pêche permettra non seulement d’inciter les filières économiques à des pratiques plus respectueuses de l’environnement mais également de démarrer un cercle vertueux de collecte de déchets et de recyclage de débris plastiques marins conformément aux textes internationaux de la convention de l’Organisation Maritime Internationale (MARPOL Annexe V).
8 juin – Journée mondiale des océans – engins de pêche connectés, une mise à l’eau symbolique
Gaëtan Fabritius, Directeur de l’Innovation et de la Prospective de CLS précise : « Ce programme est une nouvelle démonstration de l’atout que représentent les technologies spatiales dans la préservation et la gouvernance de nos territoires maritimes. Nous avons hâte de démarrer les expérimentations cette semaine en Méditerranée, cet été dans les territoires ultra-marins, et d’avancer en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de la filière pêche ».