Des scientifiques de l’IFREMER tentent de mieux comprendre les déplacements du thon rouge à la surface de globe, une espace menacée dont les stocks sont en nette amélioration. Ils utilisent pour cela les balises Argos.
Au port de Sète, la pêche au thon rouge est de nouveau possible. L’espèce menacée dans les années 2000 par la surpêche, voit sa population nettement augmentée, tel est le constat des scientifiques, pêcheurs et ingénieurs. Pour mieux les protéger, il a fallu acquérir des connaissances sur leurs flux migratoires : trajets effectués, durée des migrations, vitesse des déplacements, etc.
Le suivi des animaux marins par satellites permet de connaître leur effectif, leur capacité d’adaptation au milieu marin et leurs sites de reproduction. Certains de ces grands poissons marins sont marqués par une balise argos. Elles sont programmées pour remonter à la surface et émettre toutes les données qu’elles ont acquises lorsqu’elles étaient portées par le poisson.
Au centre de contrôle de CLS, filiale du CNES, de l’Ifremer et de la société d’investissement Ardian, un expert en océanographie spatiale, Philippe Gaspar, explique les données collectées sur l’écran de contrôle : “Entre avril et juin, le thon rouge pond dans le golfe du Mexique… Les récepteurs Argos sont embarqués sur des satellites toujours dans le cadre d’une collaboration internationale, avec par exemple la NOAA aux Etas-Unis et l’ESA en Europe”.
Avec l’arrivée de récepteurs nouvelle génération, Argos 3 et 4, il sera possible de recevoir environ 10 fois plus d’informations dans la période d’émission des balises, les thons rouges seront ainsi mieux surveillés et mieux protégés