La tempête Xynthia qui s’est abattue sur la France en février 2010 fut dévastatrice : près de 60 morts, des milliers de maisons ensevelies sous les eaux et le réseau routier à refaire pour les zones concernées. Que voit-on depuis l’espace ? Comment ces images peuvent-elles servir les organismes de secours ?
La tempête Xynthia s’est abattue un dimanche, le 28 février 2010 sur la Vendée et les Charente Maritime. Une fois passée, les secours sont intervenus dans un premier temps en hélicoptères, seuls moyens de transport pouvant accéder au théâtre d’opérations tragique. Dans des cas comme celui de cette terrible tempête, les images satellite radar peuvent soutenir l’action des secours.
La station VIGISAT peut en effet acquérir des images radar de jour comme de nuit et par tout temps. Ces images satellite radar permettent :
- d’évaluer l’étendue des zones inondées,
- de repérer les zones habitées les plus touchées,
- de repérer les routes non submergées praticables par les secours.
En comparant ces images satellites radar acquises par la station de réception VIGISAT de La Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon-sur-Mer, communes les plus touchées de Vendée, on peut observer l’étendue des dégâts et surtout l’avancée impressionnante de la mer dans les terres. Ces images satellites radar pourraient être d’une aide précieuse pour les organismes de secours œuvrant dans des territoires peu accessibles ou dans des pays pauvres ayant très peu de moyens.
Image radar 1 acquise par la station VIGISAT de l’Ile de Ré et des communes de La Faute-sur-Mer et L’Aiguillon-sur-Mer avant les inondations.
Image radar 2 acquise par la station VIGISAT de l’Ile de Ré et des communes de La Faute-sur-Mer et L’Aiguillon-sur-Mer après le passage de Xynthia.
Image radar 3 focus sur les inondations observées par CLS grâce aux images radar satellitaire.
La tempête Xynthia vu par les satellites altimétriques
La vitesse du vent et la hauteur significative des vagues mesurées par les satellites altimétriques présents lors du passage de la tempête s’élèvent respectivement à plus de 20 m/s et entre 4,5 m et 6 m au large des côtes portugaises et espagnoles, le samedi 27 février 2010 (vers 8h30 pour Jason-1 le long de la trace 137 et vers 17h45 pour Jason-2, le long de la trace 020). Ce sont les effets combinés d’une forte dépression atmosphérique, d’un fort coefficient de marée océanique et de vents importants.
Les études scientifiques en océanographie, auxquelles CLS participe activement, apportent des informations vitales dans deux domaines :
- les effets du climat sur l’environnement
- la prévention de crises environnementales majeures.
Grâce au largage en mer de bouées équipées du système Argos, il est ainsi possible de connaître l’état de l’océan dans les zones les plus inaccessibles à l’homme.
Les océanographes de CLS acquièrent également des informations variées : niveau de la mer, courants, hauteur des vagues, température sub-surface. La combinaison des services de CLS permet d’élaborer un ensemble détaillé de données sur l’océan, à l’intention des organismes internationaux.