Les pêcheries traditionnelles emploient plus de 90 % des pêcheurs de la planète. Ces artisans de la mer prélèveraient environ 50 % des captures mondiales de poissons.
Jusqu’à présent, aucune information fiable ne pouvait être apportée sur ces prélèvements qui pèsent sur la biodiversité !
Ces prises de pêche constituent néanmoins une source précieuse de protéines pour des milliards de personnes et cette ressource doit être pérennisée.
Base des activités locales dans de nombreux pays, ce secteur traditionnel est le cœur du moteur économique de nombreuses régions côtières qui nécessite protection.
Ces pêcheurs sont confrontés à de nombreux défis : des conditions de travail dangereuses, la dégradation de l’environnement, le changement climatique et les catastrophes menacent les ressources dont ils dépendent pour leur subsistance.
Malgré leur importance, de nombreuses communautés de pêcheurs traditionnels ne sont ni soutenues, ni protégées, ni même encadrées.
- Quel est leur impact sur la biodiversité?
- Comment les protéger, soutenir leur activité économique et les moderniser ?
- Quelles sont les règlementations qui commencent à se mettre en place dans le monde?
- Comment la France innove et accompagne de nombreux pays dans la mise en place d’un système de suivi des bateaux de pêche traditionnels par satellite.
CLS, filiale du CNES, leader mondial de la gestion durable des pêches, équipe aujourd’hui plus de 40 pays avec des centres de surveillance des pêches par satellite, suit plus de 15 000 bateaux de pêche industriels depuis l’espace et innove aujourd’hui avec NEMO, une solution de suivi par satellite abordable, robuste et autonome développée sur mesure pour les pêcheries traditionnelles.
Après le Gabon, les Seychelles & Oman, CLS annonce, à l’occasion du One Ocean Summit, qu’elle vient d’être agréée sur les marchés de la pêche côtière britannique et américaine accompagnant ainsi ces pays vers une pêche plus durable et plus sûre.
Etat des pêcheries traditionnelles dans le monde
Etats-Unis – La pêche récréative elle aussi doit être mieux surveillée
Il n’y a pas que les pêcheries commerciales et artisanales qui pèsent sur la biodiversité. La pêche récréative est aussi responsable de l’affaiblissement ou de la fragilisation des ressources marines. Les Etats-Unis comptent plus de 40 millions d’adeptes de la pêche récréative. Un vrai sport national. Conscient de l’enjeu, les autorités ont imposé, en 2021, à tous les bateaux privés, déclarant pratiquer des activités de pêche dans le Golfe du Mexique, l’emport d’une balise satellitaire capable de suivre leur navigation. Les positions ainsi récoltées permettent aux inspecteurs de mieux planifier leurs contrôles et d’optimiser l’application de la règlementation.
Europe – Comment comprendre les besoins des pêcheurs
L’Europe n’a pas encore imposé de règlementation quant au suivi des bateaux de pêches côtiers, que l’on dénombre pourtant en centaine de milliers, mais elle y réfléchit sérieusement. Au travers du projet STARFISH, l’Europe a confié à CLS la mission de déployer un système de localisation par satellite pour les pêcheries traditionnelles grecques et mauritaniennes. La Grèce, car elle possède le plus grand nombre de navires artisanaux en Europe, et la Mauritanie car c’est l’un des principaux exportateurs de produits de la pêche vers l’Europe.
Grande Bretagne – 2000 bateaux de pêche artisanale à équiper de balises satellite d’ici fin 2022 – La France sur le pont et le Royaume Uni en tête de proue des règlementations occidentales
La Grande Bretagne, pionnière, a décidé en Octobre 2021, au travers du MMO (Marine Management Organisation), de rendre obligatoire le suivi des flottes de pêche côtières. Ainsi ce sont plus de 2000 bateaux de pêche de moins de 12m qui devront d’ici la fin de l’année se moderniser.
Les enjeux : surveiller leurs trajectoires, leurs zones de pêche et dans un avenir proche leurs captures.
CLS, déjà bien implantée au Royaume-Uni, a été certifiée en fin d’année dernière et travaille actuellement à l’équipement de ces pêcheurs. Un pas de géant pour le suivi de nos pêcheries occidentales qui pourrait permettre de mieux gérer les ressources marines des eaux britanniques.
Gabon – Comment sécuriser la plus grande aire marine protégée d’Afrique ?
En se dotant du dispositif de suivi, de gestion et de soutien des flottes artisanales NEMO, développé par CLS, le gouvernement gabonais a fait un grand pas dans la surveillance de ses zones protégées tout en renforçant la sécurité de ses pêcheurs. A la base de ce projet : une balise satellite robuste, marinisée, autonome et simple d’utilisation pour l’ensemble des bateaux de pêche artisanaux du Gabon. En équipant toute sa flotte artisanale, le Gabon se pose comme leader en termes de gestion durables des pêches traditionnelles. Ce déploiement est stratégique pour l’avenir économique du Gabon et la sanctuarisation de ses zones marines protégées : sécuriser les zones réglementées, renforcer la connaissance sur la pêche artisanale et améliorer les conditions de travail et la sécurité des pêcheurs.
A propos
CLS – Pour la Terre depuis l’Espace
CLS, filiale du CNES1 (34%) et de CNP2 (66%), est une société internationale, pionnière dans la fourniture de solutions d’observation et de surveillance de la Terre depuis 1986. Sa vision est d’imaginer et de déployer des solutions innovantes pour comprendre, protéger notre Planète et gérer durablement ses ressources. CLS emploie 900 collaborateurs, au siège à Toulouse et sur ses 33 autres sites dans le monde. L’entreprise œuvre dans 5 secteurs d’activités stratégiques :
- la gestion durable des pêches,
- la surveillance environnementale & le climat,
- la sécurité maritime,
- la mobilité,
- les énergies & les infrastructures.
L’entreprise fournit notamment des services satellitaires basés sur la localisation et la collecte de données environnementales (100.000 balises sont traitées chaque mois, bouées dérivantes, balises équipant des animaux, navires de pêche ou de commerce, véhicules humanitaires, etc.), l’observation des océans et des eaux continentales (plus de 20 instruments, embarqués à bord de satellites, livrent quotidiennement des informations à CLS sur les mers et les océans du globe), et la surveillance des activités terrestres et maritimes (près de 20 000 images radar et optiques et plusieurs centaines d’heures de vol effectuées par des drones sont traitées et analysées chaque année). Le Groupe CLS a réalisé un chiffre d’affaires de près de 140 millions en 2020.
Engagée pour une planète durable, l’entreprise travaille au quotidien pour la Terre, depuis l’Espace.
1CNES
Le CNES (Centre National d’Études Spatiales) est l’établissement public chargé de proposer au Gouvernement la politique spatiale française et de la mettre en œuvre au sein de l’Europe.
Il conçoit et met en orbite des satellites et invente les systèmes spatiaux de demain ; il favorise l’émergence de nouveaux services, utiles au quotidien. Le CNES, créé en 1961, est à l’origine de grands projets spatiaux, lanceurs et satellites et est l’interlocuteur naturel de l’industrie pour pousser l’innovation. Le CNES compte près de 2 500 collaborateurs, femmes et hommes passionnés par cet espace qui ouvre des champs d’application infinis, innovants et interviennent sur cinq domaines d’intervention : Ariane, les sciences, l’observation, les télécommunications, la défense. Le CNES est un acteur majeur de l’innovation technologique, du développement économique et de la politique industrielle de la France. Il noue également des partenariats scientifiques et est engagé dans de nombreuses coopérations internationales. La France, représentée par le CNES, est le principal contributeur de l’Agence spatiale européenne (ESA).
www.cnes.fr
2CNP
Fondée par M. Albert Frère et détenue par les membres de sa famille, CNP est l’un des deux piliers du Groupe Frère. Fort d’une base actionnariale familiale qui lui apporte stabilité et soutien, CNP privilégie la création de valeur à long terme en s’engageant de façon active aux côtés des équipes dirigeantes des sociétés dont elle est l’actionnaire majoritaire ou de premier rang. Au travers de ses deux piliers, CNP et GBL, le Groupe Frère gère un actif net réévalué de l’ordre de 5,5 milliards d’euros, déployé au travers d’un portefeuille diversifié de sociétés d’envergure globale et leaders dans leur secteur d’activité.
www.cnp.be