Credit photo : Eloi Stichelbaut – Team Sodebo
Le skipper Thomas Coville a réalisé son rêve ! A bord de Sodebo Ultim’, son trimaran de 31 m, le skipper est arrivé à Brest, le dimanche 25 décembre dernier, en 49 jours, détenant ainsi le record du tour du monde en solitaire.
Thomas Coville : « Un jour comme aujourd’hui, vous n’avez peur de rien ». Au micro de France Inter, le skipper breton a insisté sur le rôle essentiel de la technologie dans son succès. « C’est fabuleux ces sports qui sont si vivants grâce à la technologie. Elle nous fait aller plus vite, plus loin, elle permet de réaliser des rêves… »
Source : France Inter https://www.franceinter.fr/sports/thomas-coville-un-jour-comme-aujourd-hui-vous-n-avez-peur-de-rien
Ces technologies dont parle Thomas Coville, CLS est fier d’y avoir contribué. La filiale du CNES a fourni un service satellitaire de détection des icebergs au skipper chevronné. CLS a donc contribué à cet exploit et quel exploit ! Thomas Coville a amélioré de plus de 8 jours le record précédent détenu par Francis Joyon depuis 2008. Au-delà de l’exploit d’affronter les tempêtes du grand sud, seul, sur son trimaran filant à plus de 35 nœuds, Thomas Coville nous a impressionné par sa ténacité et sa persévérance. Il incarne deux valeurs humaines auxquelles nous aspirons tous : le courage, pour relever les défis les plus difficiles et entraîner dans son sillage toutes les bonnes volontés, et la réflexion, car les exploits ne sont jamais le fait du hasard mais le résultat d’une préparation intense. Car, dans les eaux glacées des mers du Sud, le risque zéro n’existe pas. Les morceaux de glace se détachant de l’Antarctique peuvent parcourir des milliers de kilomètres vers le nord durant l’été austral et représentent un risque important pour la sécurité du skipper. Le service Glace a été imaginé par CLS pour localiser les zones de risque d’icebergs à partir d’images satellitaires et de modèles de dérive.
Le routeur recherche en permanence les meilleures conditions météo tout en favorisant la route la plus courte. Il étudie tout un ensemble de trajectoires et sollicite CLS pour faire des analyses de glaces sur les différentes routes envisagées. Jean-Luc Nélias explique comment il suit la progression des icebergs en partenariat avec les analystes radar depuis Brest, et comment il construit la stratégie de trajectoire pour aider Thomas Coville dans sa course
À Brest, la principale station française de réception et d’analyse d’images satellites Vigisat, est gérée par CLS. Les images radar des satellites de l’ESA Sentinel-1 et de l’agence spatiale canadienne Radarsat-2 sont utilisées pour détecter des icebergs d’une centaine de mètres de taille au minimum pour prévenir des risques mais cela ne suffit pas pour atteindre le risque zéro : « l’imagerie satellite radar nous permet de voir sans ambigüité des groupes de gros icebergs disséminés, qui proviennent de la fracture d’icebergs encore plus gros. Seuls les satellites imageurs radar permettent de les voir » explique Jimmy Viard, analyste radar, chasseur d’iceberg, à CLS basé à Brest. « Cependant, détecter et suivre le déplacement des plus gros icebergs nous permet d’anticiper la présence de petits morceaux. C’est pour cela que nous utilisons notre modèle de dérive qui intègre les courants, les vents et la température pour estimer le trajet des icebergs » commente Franck Mercier, ingénieur spécialiste des glaces, au siège de CLS à Toulouse.
Le service de détection des glaces de CLS lors les tentatives de record s’appuie sur une équipe spécifique, disponible 24 heures sur 24 pour protéger les skippers de la rencontre avec des icebergs. Cette équipe travaille en étroite collaboration avec la cellule routage de l’équipe du coureur. Les images satellites couvrent plusieurs applications pour la sécurité en mer, elles sont également utilisées pour repérer les pollutions marines et contribuer à la lutte contre la pêche illégale.
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